Le meilleur des mondes - installation de Didier Faustino à la Cité de l'architecture & du patrimoine (21 Oct. 2011 - 04 Dec. 2011)
An 2911. Une équipe de chercheurs a réussi à pénétrer dans ce qui semble être un musée du début du millénaire. D'immenses salles restées intactes sous la glace abritent des éléments d'architecture, en maquette ou grandeur nature, vestiges de civilisations et de croyances oubliées. Difficile de reconstruire le lien topographique ou chronologique entre les œuvres.
Sous le regard d'un Christ en gloire, d'étranges chaises disposées en cercle semblent converser, chuchoter même, sans que l'on puisse pénétrer dans la rotonde qu'elles forment. Quelles étranges assemblées pouvaient bien se tenir ainsi? Quand bien même on s'introduirait dans ce qui semble être un petit club fermé, la plupart des chaises sont trop hautes pour qu'on puisse s'y assoir, et leurs dimensions empêchent tout dialogue avec le voisin. Leurs pieds ressemblent à de fragiles pattes d'aigrettes qui patineraient sur un lac gelé. L'ensemble a tout d'un château de cartes prêt à s'écrouler.
2011. L'installation de Didier Faustino pourrait être le grimaçant décor d'une émission de télévision en période électorale, imaginé par un réalisateur en proie à la fièvre, ou la caricature désespérée d'un malheureux sommet de l'Union Européenne. Elle questionne notre façon d'envisager le débat, la concertation ou la participation des citoyens à la démocratie, à un moment où les élus n'ont jamais semblé aussi éloignés de leur base.
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